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Un peu de ma vie au Canada !

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3 novembre 2011

Rocky Mountains !!

DSCF9026 Vous les voyez tout au fond???

1h15 de traversée aérienne des prairies pour atterrir à Calgary, tout près des Rocheuses, et attendre impatiemment Lucas à l'aéroport pendant 7h. J'ai tout le temps de connaître par coeur l'aéroport, de repérer où arrivera Lucas, et de demander comment on se rend à notre première auberge de jeunesse qui se trouve au centre-ville. Un bon démarrage : 8$ le ticket de bus, pas d'autre choix me dit-on... J'apprendrai au retour que pour 2$75, c'est aussi possible, si tu as le temps... 1h30 au lieu de 30min, 2h30 s'ils les changements datant de 6 mois ne sont indiqués nulle part!!

A l'auberge, on apprend que l'on peut se rendre à Banff en bus pour 20$/pers, chose impossible à trouver sur Internet (le seul prix que j'avais trouvé était 50$ par personne l'aller!). Donc lundi, c'est la traversée du centre-ville à pied, parce qu'on a le temps, pour prendre le bus jusqu'à Banff.

Pas de photos de Calgary, c'est Lucas qui les as! Seule chose à retenir : Calgary, c'est grand, moche, mort, pas pratique à traverser et le centre-ville ressemble à un champignon de grattes-ciel qui a poussé en plein milieu!! Moi qui pensais que le centre-ville de Winnipeg n'était pas terrible, j'ai trouvé pire! Mais cela nous a permis de n'être que plus heureux d'arriver à Banff, au coeur des Rocheuses, et de découvrir ces montagnes qui bien que très différentes des Alpes m'ont fait me sentir presque de retour à la maison!

Je vous laisse découvrir cette semaine de rêve au coeur des Rocheuses avec l'album photo! Si vous voulez les commentaires, n'affichez pas le mode diaporama mais cliquez sur la première photo.

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30 septembre 2011

Petite histoire du travail répétitif

Ayant passer deux jours entiers dans "the grinding room" (la salle à broyer, rien que la traduction vous donne un aperçu), je me suis dit qu'il fallait que je décrive à quel genre de travail répétitif je fais face.

Pour introduire, nous avons récolté sur la parcelle de recherche, deux jours durant, de 9h00 à 20h30, 480 échantillons de sol différents (5 profondeurs, 12 traitements, 4 répétitions). Cela n'étant pas fait pour le plaisir, il s'agit d'analyser toute cette terre. Les étapes de récolte et d'analyse sont à elle-même toute une histoire, mais je vous passerai les détails pour aujourd'hui et me concentrerai sur une partie de l'étape de "process" des échantillons pour les rendre aptes à être analysés, c'est à dire, réduit en poussière. Après avoir réduit la quantité de sol à traiter (mais pas le nombre d'échantillons!) et séché les échantillons, vient le temps du broyage.

Notre copain, à ce moment, s'appelle Pulverizor (Pulvérisateur, mais il préfère son nom anglais). Très efficace, il est aussi très bruyant, poussiéreux et capricieux. Je vous offre un tour avec lui...

On place le bocal pour récupérer l'échantillon broyé dans Pulverizor, on coince le bocal avec un levier, on réveille Pulverizor en appuyant sur le bouton ON, on place la mangeoire à l'entrée de sa bouche, on verse l'échantillon dans la mangeoire; pendant qu'il avale lentement, on vérifie l'étiquetage de l'échantillons, on marque son identité sur un nouveau sac en plastique, on jette l'ancien, on verse l'échantillon suivant dans un autre bocal, on jette le surplus de sol et le papier sur lequel il reposait, on repose le bocal sur le plastique qui était sous le papier, qui indique l'identité de l'échantillon; on se retourne vers notre ami, et on l'aide à manger en poussant sa nourriture préférée, le sol, dans sa bouche, mais attention, pas trop vite, ou il s'étrangle, et vous êtes prêt pour appeler le docteur; on enlève la mangeoire une fois qu'elle est vide, on attend 5sec, on endort Pulverizor avec le bouton OFF, on attend 5sec qu'il s'endorme, on baisse le levier et retire le bocal plein de poussière, on ouvre le plastique identifié, on verse l'échantillon dedans, on ferme le plastique, on nettoie les tuyaux de Pulverizor, ce qui est très très poussiéreux, et retour à la case départ.

Bilan : moins de 5 min, ce qui permet de faire environ 100 échantillons la journée, 160 quand on est rapide et doué, ce que je ne suis pas. Sachant qu'il faut porter des boules Quiès pour le bruit, mais pas de musique pour pouvoir entendre si Pulverizor s'étouffe, , un masque pour ne pas finir les bronches plus sales qu'un fumeur de cigares, et des lunettes de protection, parce que Pulverizor à des tendances à balancer des boulettes de sol sans prévenir (sa cible préférée : le décolleté!).

Voili, voilou. Pour compléter le tableau, voici deux photos prises à la sortie par un gentil collègue!

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Le petit remède pour ne pas déprimer : chanter des mantras tibétains! A travail répétitif, remède répétitif!!

20 juillet 2011

Mon stage

Je travaille à l'Université du Manitoba, dans le département de recherche des sciences du sol.

J'ai un statut un peu différent des étudiants d'été, qui sont payés pour assister les personnes en charges des différents projets , mais pas non plus celui des étudiants en master, qui pourtant ne sont qu'en master 1. Du coup, j'ai un peu l'impression de ne pas faire un travail très valorisant. Mais mon équipe de travail est on ne peut plus gentille, et mon maître de stage, Don est aux petits soins pour moi (parfois, il se prend même pour un père, mais il s'en excuse tout de suite après!). Je n'ai aucun soucis à me faire au niveau social. Cependant, c'est parfois dur de devoir chaque jour demander ce que je peux faire aujourd'hui.

Concrêtement, j'interviens sur deux projet de recherche :

* Un projet sur le long terme qui mesure l'effet de différentes applications de fumier, fertilisant chimique, ou mélange des deux, sur l'évolution des nutriments dans le sol et sur les rendements

* Un projet qui vient de démarrer qui tente de trouver la meilleure solution pour nourrir les génisses en hiver en plein champ. En gros, ils défond une grosse balle de foin de temps en temps, les animaux mangent sur place, laissent ce qui est souillé par leurs déjections, et aux printemps, aucune herbe ne pousse à cet endroit et beaucoup de foin est gaspillé. L'étude tente de savoir quelle quantité est gaspillée, quel est l'impact sur l'environnement de tout ça. D'après ce que j'ai compris.

(Vous pouvez sauter le paragraphe qui suit si vous n'êtes en rien intéressé par ma vision de la recherche agronomique!!!)

Enfin, je découvre de plus près la recherche, ce qui confirme de plus en plus ma vision de la chose : ce n'est pas pour moi! Trop de temps, d'argent et d'efforts pour avoir un résultat qui n'est valable que dans telle et telle condition, qui ne le sera plus demain. Je continue à penser qu'on ne peut acquérir de connaissances sur l'agriculture en découpant la nature et son fonctionnement en petits bouts bien disctincts, "toutes choses étant égales par ailleurs".

Pour ceux qui n'ont pa connu ça, un exemple :

Dans le premier projet que je suis, nous devons faire des échantillonnages de sol pour analyser les nutriments présents et leur quantité. Il y a 12 traitements différents, avec 4 répétitions, ce qui fait 48 parcelles. Dans chaque parcelle, on prélève de la terre entre 0-15cm de profondeur, 15-30cm et 30-60cm. Ce qui fait 144 échantillons différents. Bref, une journée, à trois personnes, pour récolter tout ça. Ensuite, on passe deux ou trois jours à deux à réduire ces échantillons en petits morceaux pour pouvoir les faire sécher correctement pendant quelques jours dans le séchoirs, chauffé et ventilé. Puis deux jours à une personne pour passer tout ces échantillons dans le pulvérisateur et les réduire en poudre, et je ne sais pas encore combien de jours pour analyser cela en laboratoire. Sachant qu'il faut faire ça en mi-saison, et après la moisson. Et la même pour les prélèvement de biomasse!

20 juillet 2011

Notre-Dame-de-Lourdes

Village entièrement francophone, à 150km à l’Ouest de Winnipeg. Bizarrement, il est situé à un endroit appelé « La Montagne » !! Et oui, en montagnarde digne de ce nom, j’ai trouvé le seul relief de toute la région. Mais pour apprécier ces collinettes, il faut endurer une heure et demie de voiture sur une route droite et entourée d’une succession de champs immenses, genre Beauce, où se succèdent colza, blé, orge, pomme de terre. Quelques fois, une route croise la nôtre à angle droit parfait. Alors quand on arrive à La Montagne, on est content de voir autre chose que l’horizon ! Je vous laisse apprécier cela par vous-même…

Je suis donc accueillie par Paul et Yvonne dans un demeure typiquement canadienne : 2ha, entourée d’une haie d’arbre rectangulaire et bien ordonnée donc voici l’entrée :

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 A l’intérieur se trouve la cour, immense gazon parfaitement tondu, un bosquet bien entretenu, un potager, quelques arbres fruitiers et la maison.

L’accueil y est exceptionnel. J’ai une belle chambre, la salle de bain d’ami est grande, confortable et très agréable, avec douche grande pour y rentrer à 4. Cela est le fruit de la longue expérience de voyageur de Paul et Yvonne.

 Ça c’est le côté matériel, le reste est encore mieux. Je suis là-bas comme si j’étais une cousine proche, malgré le fait que nous ne sommes relié que par mon arrière arrière arrière grand-père !! J’ai eu le plaisir de découvrir petit à petit différentes parties de la famille, de faire un tour en pick-up, de conduire pour la première fois un tracteur, d’assister au Canada Day le 1er juillet, de voir à cette occasion une courses… de tondeuses à gazon of course, de visiter « La Vallée », joli endroit vallonné, de tester le vélo sur des routes rationnelles… Bref, un bon repos pour absorber le décalage horaire.

20 juillet 2011

Briançon – Winnipeg : ce n’est pas si simple !

La première mauvaise nouvelle, c’est que je ne peux pas prendre mon violon en bagages à main, le prix est exorbitant, d’après une conseillère de Air France appelée au moment de faire mes bagaes (en soute, le violon explose avec la sous-pression). Le pire, c’est qu’en fait, j’aurais très bien pu le prendre comme accessoire à main sans problème ! Enfin, j’avais trop peur de devoir l’abandonner à Minneapolis…

Après 4h de sommeil dans l’aéroport de Turin avec Maman, le check-in commence à 5h15. Je décolle pour Paris à 7h30, pour une heure de vol. Malgré les nuages qui recouvrent les Alpes, j’aperçois la barre et le dôme des Écrins au loin, et peut-être le Viso.

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A l’aéroport de Paris, il faut s’accrocher : il y a du monde et c’est immense. Mal conseillée par une employée débordée, j’ai fait trois quarts d’heure de queue pour rien. J’ai 5min pour rejoindre le Gate 2e pour l’embarquement ! Et le chemin est long… Finalement, j’embarque sans problème à temps, pour voir le décollage retardé d’une heure à cause d’un problème de personnel pour les bagages. J’apprendrais plus tard que c’est la tradition française qui voulait ne pas se faire oublier avant mon départ pour le Canada : le personnel français est en grève !

La découverte des US par les airs est stupéfiante : des ha et des ha de quartiers résidentiels, très bien organisés, recouvre le sol.

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Évidemment, j’arrive à Minneapolis (Minesota, US) avec ¾ d’heure de retard, après 9h de vol, et comme je n’avais que 1h30 de battement… je rate mon prochain avion à 7min ! les 7 min que j’ai perdues à chercher les files où je devais aller et à faire la queue comme tout le monde. Mais le personnel est habitué : pas de problème, le prochain est dans trois heure. En attendant, impossible de joindre Paul, Yvonne ou Yvette qui m’accueillent là-bas.

Au Canada, c’est autre chose qui me stupéfie à travers le hublot : le territoire est entièrement organisé de façon rationnelle, des routes rectilignes jusqu’à perte de vue se succèdent à intervalle régulier. Paul m’en fera une petite explication plus tard.

Après une 1h30 de vol, mon permis de travail récupéré sans problème, une autre surprise m’attend : mon bagage de soute n’est pas arrivé avec moi. On me l’échange contre un numéro de téléphone ! Heureusement, Paul et Yvonne, Yvette leur fille, Rick son mari et Joël leur fils son là pour m’accueillir avec un drapeau français, des grands sourires, et… un super accent canadien !

Puis, 1h30 de voiture à 100km/h, en ligne droite, à travers les plaines, très plates, couvertes de cultures pour arriver à Notre-Dame-de-Lourdes, petit village français de 800 habitants, où je vais rester 3 jours. Paul et Yvonne me parlent des curiosités canadiennes. Ayant beaucoup voyagé, notamment en France, ils savent combien c’est différent. Finalement, j’arrive à la maison à 9h30 du soir, heure locale. Il est 4h30 du matin en France, je suis morte de fatigue. Au lit sans manger !

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